Simon Dienst
La céramique à vernis rouge « pompéien » (VRP) ou interne (ceramica a vernice rossa interna) est constituée de plats caractérisés par un épais engobe rouge foncé appliqué sur l’intérieur du vase et cuits en mode A. Des couvercles, généralement sans engobe, vont de pair avec ces plats et sont donc attribués à la même catégorie.
Le nom français est dérivé de la couleur caractéristique de ce vernis, proche des peintures vésuviennes selon S. Loeschcke, et ne doit pas être confondu avec une indication de provenance. Toutefois, ces plats semblent dénommés Cumanae testae en latin (Pucci 1975) et Cumes, en Campanie, constitue un centre de production important (Cavassa 2016).
Cette catégorie est présente dans de nombreuses régions de l’Empire romain entre le IIe s. av. et le IIIe s. ap. J.-C.
La production italienne a notamment bénéficié des travaux typologiques de Chr. Goudineau (1970) et de la publication des fouilles de Luni (Frova 1973). D’autres chercheurs préfèrent ne pas distinguer typologiquement cette production des autres céramiques à cuire locales. En 2005, M. Cr. Leotta publie une courte synthèse, notamment typologique, sur cette catégorie.
Le référentiel d’ONICer reprend la typologie de cette dernière (préfixe Leotta, L.), en y ajoutant les autres formes mises en évidence par Chr. Goudineau (préfixe Goud., G.).
Cavassa L. « “Patinae made in Cumae” : les céramiques à vernis rouge pompéien de Cumes », dans Histoires matérielles: terre cuite, bois, métal et autres objets. Des pot et des potes: mélanges offerts à Lucien Rivet, Autun, 2016, p. 263-280. (Archéologie et histoire romaine, 33)
Frova A. (dir.), Scavi du Lundi I, Roma, 1973.
Goudineau Chr., « Note sur la céramique à engobe interne rouge-pompéien (“Pompejanisch-roten Platten”) », MEFR, 82, 1970, p. 159-186.
Leotta M.Cr., « Ceramica a vernice rossa interna », dans Gandolfi D. (dir.), La ceramica e i materiale di età romana. Classi, produzioni, commerci e consumi, Bordighera, 2005, pp. 115-120.
Pucci G., « Cumanae Testae », La Parola del Passato. Rivista di studi antichi, 164, 1975, p. 368-371.