Les « Dérivées de sigillées paléo-chrétiennes » (DSP) se rattachent aux céramiques à revêtement argileux, Claire-B et Luisante, mais produite en Gaule méridionale, en particulier en Narbonnaise et en Aquitaine. Il s’agit donc plutôt d’un répertoire que d’une catégorie, mais dont l’appellation est communément admise. En plus du tournage, du lissage et de l’engobage, la catégorie rassemble des récipients pouvant être cuits en mode A (oxydant) ou B (réducteur), ce qui nous a conduit à proposer les catégories DSP-A ou DSP-B.
Le répertoire dépend de celui de la terre sigillée africaine D, mais s’enrichit de formes originales. Comme les prototypes africains, certaines formes portent un décor au poinçon. Il compte des formes ouvertes, des assiettes, des coupes, des bols et des mortiers, ainsi que des cruches et des pichets.
C’est J. et Y. Rigoir qui ont consacré leurs recherches à ces céramiques, d’une première typologie proposée en 1968, d’autres formes ont été ajoutées à la suite, notamment en 1985 et 1987. Cl. Raynaud a mise à jour la typologie, tout en respectant la numérotation antérieure. C’est pourquoi le préfixe des numéros typologiques est « Rigoir » et ce numéro comporte quelques variantes distinguées par des lettres.
Raynaud Cl., « Céramique estampée grise et orangée dite « dérivée de sigillée paléochrétienne », dans Dicocer, Lattes, 1993, p. 410-418. (Lattara, 6)
Rigoir J., « Les sigillées paléochrétiennes grises et orangées », Gallia, 26, 1968, p. 177-244.
Rigoir J., Rigoir Y., Dérivées-des-sigillées paléochrétiennes provençales, catalogue des formes, Sophia-Antipolis, 1985.
Rigoir J., Rigoir Y., Rivet L., « Cruches et pots en sigillée paléochrétienne », dans Actes du congrès de la Société française d’étude de la céramique antique en Gaule. Caen 1987, Marseille, 1987, p. 183-206.