La céramique commune claire de Gaule septentrionale

ABG-CC

La céramique commune claire (CC), dans les provinces septentrionales, de Belgique et de Germanie, se compose d’un répertoire qui est à la fois diversifié et qui comprend de nombreuses formes communes. C’est pourquoi, nous proposons une typologie qui a une valeur macro-régionale, bien qu’il existe de nombreuses formes locales ou isolées. Un vocabulaire commun facilitera les comparaisons, à la différence des typologies locales de Nimègue, Reims, Rhénanie ou Tongres.

La céramique commune claire correspond à une céramique tournée, dont les surfaces sont brutes de tournassage ou légèrement lissées, et cuite en mode A. Les récipients présentent des couleurs claires, blanches à beiges ; ils sont rarement engobés, mais montrent dans ce cas une couleur blanche (CC1) ou rouge (CC2). Le répertoire comprend principalement des formes fermées, des récipients de stockage et de service, c’est à dire des cruches à une, deux, voire trois anses et des pots à provisions, quelquefois dénommés pots à miel. Les mortiers font partie d’une catégorie distincte (MO) ; par contre des couvercles, des calices, des faisselles, etc. ont été classifiés au sein de cette catégorie.

La typologie porte sur le matériel du nord de la Gaule (NGaul) et s’organise en groupes de formes qui donnent le préfixe aux numéros : les cruches (CR), les pots de stockage (P), les couvercles (CV), les calices à encens (KL) et des récipients divers (DIV, gourdes, entonnoir, nichoir, faisselle).

Le critère principal de cette typologie est la forme de la lèvre, de la forme générale celle-ci, de la face externe et interne, notamment la présence d’une gorge. Ce critère correspond au premier numéro (NGaul CR10). Ensuite, la présence d’une ou deux anses est signalée (NGaul CR10.1 ou 2). Enfin, pour le matériel le mieux conservé, la forme de la panse peut être distinguée par une lettre (NGaul CR10.1a ou b ou c).

Comme autres critères d’ordonnancement des types, nous avons débuté par de petites formes précoces et terminé par de grandes formes, mais ces critères ne sont pas exclusifs ; c’est la morphologie qui prime.

Les dessins ont été prélevés dans un corpus très large, notamment des villes de Cologne, Mayence, Nimègue, Reims, Tongres, de nécropoles trévires, et de sites ruraux des Hauts-de-France.

  • Florent G., « La céramique commune claire (CC) », dans Durocortorum. La céramique de César à Clovis, 2014, p. 211-227.
  • Gose E., Gefässtypen der Römischen Keramik im Rheinland, Kevelaer, 1950, 47 p., 61 pl. (Bonner Jahrbücher, Beiheft 1)
  • Stuart P., Gewoon aardewerk uit de Romeinse legerplaats en de bijbehorende grafvelden te Nijmegen, Leyde, 1977. (Beschrijving van de verzamelingen in het Rijksmuseum Kam te Nijmegen, 6)
  • Vanvinckenroye W., Gallo-Romeins aardewerk van Tongeren, Tongres, 1991. (Publikaties van het provinciaal gallo-romeins museum te Tongeren, 44)